Georges Pernoud se concentrant pour préparer sa prise de parole
(émission Thalassa tournée à Dunkerque en septembre 2011).
Bien sûr, les codes d'une soutenance universitaire sont très
différents de ceux d'une émission de télévision.
Expliquer la démarche : le parcours intellectuel (en évitant le mode strictement narratif : rester dans l’explicatif et dans l’argumentatif).
Apporter des éléments…
- supplémentaires (ne pas simplement répéter l’écrit) ou selon un autre point de vue,
- synthétiques (prendre de la hauteur mais donner quelques anecdotes concrètes pour ne pas rester trop abstrait),
- révélateurs ou saillants, donc capables d’attirer l’attention des auditeurs (ne surtout pas chercher à tout dire : il peut d’ailleurs être judicieux de passer un peu vite sur certains
aspects secondaires pour laisser de la place aux questions).
Expliquer la spécificité du travail entrepris : d'où je suis parti et pourquoi
=> choix d’une problématique liée à...
- mon domaine de formation,
- mes centres d’intérêt ou mon projet,
- mon contexte professionnel (lieu de stage par exemple) et ses problèmes ;
=> choix d'un objectif et d’une méthode initiale :
- premières idées ou idées habituelles,
- mes propres hypothèses,
- concepts de base, méthode générale,
- résultats attendus (pour valider mes hypothèses) ou but ;
Préciser comment la recherche a évolué en cours de route : quelles difficultés j’ai rencontrées et quelles solutions j’ai trouvées (= ce qui a « bougé ») :
- problèmes et/ou premiers résultats remarquables ;
- nouvelles lectures, nouveaux constats, nouveaux apports (concepts fondamentaux, outils décisifs, changement de méthode éventuel) ;
Faire une analyse critique des résultats :
- résultats tangibles (vérifiables et réutilisables par d’autres) ?
- limites de mon travail : dues à quels facteurs ?
Penser à l’avenir :
- ce que je pense avoir appris de mon objet d'étude, de la méthode, des concepts...
- prolongements possibles dans ma réflexion et dans mon travail à venir (avec des compléments d’information, de réflexion et de formation à envisager).
Parler lentement pour
- prendre le temps de réfléchir,
- poser son propos,
- montrer son désir d’être entendu et compris.
Préparer l’exposé (notamment les enchaînements)
- de façon très précise (s’entraîner plusieurs fois),
- mais sans lire : il vaut mieux ne travailler que sur un plan (bien distinct de celui du mémoire) et des mots-clés (et/ou une carte mentale),
- s’appuyer sur un support visuel (diaporama par exemple) plaisant mais sobre, qui ne fasse pas double emploi avec la parole.
Préparer à l’avance les questions probables ou possibles
- liées aux termes et notions employées (savoir tout définir et approfondir),
- liées à l‘environnement intellectuel ou professionnel (tout ce qu’il y a autour).
S’entraîner à élaborer des réponses convaincantes :
- rigoureuses : précises et claires,
- construites : structurées et développées,
- illustrées : concrètes et vivantes,
- et surtout bien centrées sur les questions posées :
-
- tenir compte des termes employés et les discuter éventuellement,
- ne pas esquiver les difficultés : veiller au contraire à bien les aborder frontalement et méthodiquement, sans craindre de ne pas pouvoir apporter une réponse complète.